Tortage nuit

Le vieil ivrogne disait vrai...

Une fois les lumières éteintes, bien plus tard encore.

Quand les pavés de la rue ne résonnent plus des cris de bois-sans-soif, des jouissements de catins.
Loin des derniers larcins commis à bonne heure.

Avant l'aube, ou même le réveille des premiers gardes.

Si vous êtes de ceux qui souhaitent rêver des noir pétales du Lotus, vous devrez surment connaître ce temps bien précis ou les portes des divagueries s'ouvrent.

Ces bouges qui viennent de boucler porte aux derniers pourceaux, ne se referme pas pour les humeurs de fumé.

Dérière les arrières salles, ou les femmes ont fait place aux gamines tendre.
Loin encore des antichambres, ou les putains recrovillées font couler les semences d'entre leurs cuisses à l'abris des indiscrets.
Plus après encore, ou les germes de l'accouplement sont retirés.
Au fin find des taudis, ou la vertus n'a plus sa place;

Vient alors dans les abysses des slums, l'entrée du Lotusium.

L'épaisse et abjecte crasse environnente s'étiole au fil des respirations. L'atmosphere enceinte du parfum de la plante modifie déjas la conception de chacun.

En ce lieu, l'argent n'a plus aucune influence.
Personne ne vous demandera la moindre piecette pour vous installer dans ces immondes fauteuils à l'infâme puanteur. Ni même pour vous servir le brûle-gueule, ces pipes fumante à la forme si obcure pour les cerveaux qui dorénavant ne comprennent plus les évidences du monde.

La première bouffé est sexuel, charnel, érotique, libidinal.
La seconde anéantissante, necrotique, esquintante, silencieuse.

Vous êtes une fleur de rose vitrifié, quand des séraphin viennent vous cueillir.
Votre tige se brise au bourgeon dans un éclat de verre au doux bruit de crystal.
Le crissement perdure jusqu'à l'obsession, l'assujetissement complet de votre esprit au cauchemardesque chuchottement du grincement.

Vous sombrez.
Une chûte sans fin dans la nuit.
Milles images vous apparaissent, votre passé surgis en vous. Il vous sort par la panse.
L'échine se glace, un couteau met en pièce vos organes génitaux, met à bas votre être.
Vous devenez un écorché de l'esprit. Vous ne pouvez convenir de l'amas de chair qui se rattache à votre pensée.

Les serpents de Seth ondulent autour de vous. Tunnel d'écailles, les murs, le sol, le plafond, vombrissent de ces hydres.
Une lumière au bout.
Le palais des Ymirs, glaces tiède, vous flottez.
Les caimans d'ambre et de rubis enseignent leurs obscures langages.

Vous allez et venez au rythme de la valse, transporté dans ce rêve amère.
Vous ne vous appartenez plus, la dance grâcieuse vous fond dessus.
Vous fillez à vive allure, avant d'être trainé sur une terre rapeuse, qui vous ponce la chaire jusqu'à l'os.

Puis vous vous écrasez. pulvérisé, vaporisé, comme un sachet de farine que l'on éclate contre une barrière.

Lentement, vous vous réveillez. L'agonie physique que vous ressentez à peut d'importance à ce moment.
Si par chance, vous n'avez pas été vendu contre une prime, en temps qu'esclave, ou que sais-je.
Que vos oriffices ne saignent pas, ou que vos dents n'ont pas été arrachées;
Alors tremblez car tout ce paie.

Combien de temps êtes vous resté ainsi. quel heure ou quel jour est il.

Encore ankylosé vous déambulez dans les rues à une heure que peu connaissent.
Vous croisez ainsi des hommes qui vous regardent comme un de ces pourceaux qui sortent des lupanards.

Ils n'ont pas d'argent, ils n'en n'ont pas besoin là ou ils vont...

Superbe

On pourrai presque dire que c est un poeme ^^